Un camp précaire à Tsoundzou 2 accueille plus de 800 résidents près de Coallia

À Tsoundzou 2, plus de 800 personnes vivent désormais dans un camp précaire aux abords du lotissement Coallia. Installés après le démantèlement du camp de La Guingette, les habitants, principalement demandeurs d’asile, font face à des conditions de vie difficiles, entre manque d’eau, sanitaires insuffisants et risques de violence.

Un camp qui s’agrandit rapidement

 

Depuis l’évacuation du camp de La Guingette en octobre 2025, de nombreuses familles se sont installées près du lotissement Coallia. Là où quelques dizaines de personnes pouvaient vivre, plus de 800 habitants se retrouvent aujourd’hui à s’entasser. Des abris improvisés en bambou et bâches couvrent le terrain, tandis que certains ont construit de petites structures pour se protéger du soleil et de la pluie. Cette croissance rapide rend la gestion de l’espace et des services essentiels très compliquée. Les faits divers du jour à Mayotte témoignent régulièrement des difficultés et des urgences liées à cette situation.

 

Conditions sanitaires alarmantes

 

Les habitants du camp font face à un manque crucial d’infrastructures sanitaires. Avant l’intervention des associations, l’accès à l’eau potable était quasi inexistant et les toilettes manquaient complètement. Grâce à l’ONG Solidarités International, un raccordement en eau potable a été installé et cinq toilettes ont été mises en service. Cependant, l’humidité persistante et les flaques stagnantes augmentent le risque de maladies, en particulier pendant la saison des pluies. La précarité des installations rend chaque jour un défi pour préserver la santé des habitants.

 

Sécurité et violences aux abords du camp

 

La proximité du camp avec des zones non surveillées expose ses habitants à des agressions. Des témoignages indiquent que plusieurs résidents ont été victimes de violences de la part de bandes de délinquants. Les habitants tentent de s’organiser pour assurer la sécurité et limiter les incidents, mais le manque d’encadrement et de surveillance rend la situation fragile. Ces violences augmentent le sentiment d’insécurité et accentuent la vulnérabilité des familles, en particulier celles avec de jeunes enfants.

 

Les habitants du camp et leurs origines

 

La majorité des résidents sont des demandeurs d’asile originaires d’Afrique centrale, notamment de la République démocratique du Congo. Beaucoup fuient des conflits armés ou des persécutions et ne peuvent retourner dans leur pays. La durée d’installation dans ce camp temporaire reste incertaine, car les solutions de relogement sont limitées et les discussions administratives sur la gestion des arrivées se poursuivent. Chaque famille doit improviser pour survivre dans un environnement où la sécurité, la santé et le confort sont réduits au minimum.

 

L’action des associations et autorités locales

 

Plusieurs associations locales et ONG, dont Solidarités International, sont intervenues pour améliorer les conditions de vie des déplacés. Leur action se concentre sur l’accès à l’eau potable, la mise en place de sanitaires et l’assistance alimentaire. Les autorités locales suivent également la situation, mais les solutions durables se font attendre. Les initiatives restent limitées par la précarité du terrain, la densité de la population et le manque de moyens financiers et humains.

 

Défis futurs et perspectives

 

La situation à Tsoundzou 2 illustre les défis rencontrés par les collectivités face aux populations déplacées. Les risques sanitaires, la sécurité et le manque d’infrastructures soulignent l’urgence de trouver des solutions durables. Les associations plaident pour des interventions plus structurées, des hébergements adaptés et un accompagnement social pour les familles. Le camp reste un symbole des difficultés liées aux migrations et à l’accueil des demandeurs d’asile à Mayotte, mettant en lumière la nécessité d’une coordination efficace entre associations et autorités locales.

 

Le camp de Tsoundzou 2 demeure un espace fragile où plus de 800 personnes vivent dans des conditions précaires, malgré les efforts des ONG et des autorités locales. Entre manque d’eau, infrastructures insuffisantes et risques de violence, la situation reste alarmante. Les habitants, principalement des demandeurs d’asile, continuent de lutter pour leur quotidien. Des solutions durables et coordonnées sont indispensables pour améliorer la sécurité, l’hygiène et la dignité des résidents.